Elle a toujours eu l'impression de vivre une vie qui n'est pas la sienne. Elle a une double personnalité, comme si la tombée de la nuit la transformer en ce qu'elle est vraiment. Elle se retient toute la journée comme elle s'est retenue une grande partie de sa vie. Elle a subit, a écouter ses parents très gentiment sans broncher et elle a travaillé dur pour pouvoir arriver à ce stade dans ses études. Mais il arrive un moment où la frustration est trop violente.

Je la regarde comme si elle était déjà à moi. Mes fines lèvres se referment sur ma paille et je sirote le contenu de mon verre. J'ai bu et fumé, j'ai pris un cachet donné par un homme sans nom mais je restais étrangement très lucide. Je savais exactement ce que je faisais et où j'allais. J'étais dans une boîte de nuit de la vieille ville, la salle était pleine et l'éclairage rendait la vision compliquée. La journée dans les bouquins, j'ai envie de me vider de tout ce que j'avais appris aujourd'hui, comme si ça en été de trop. Je ferme les yeux quelques instants et j'ai la sensation d'être ailleurs. Lorsque je rouvre les yeux elle me regarde à son tour. Je lui souris comme je souris à toutes mes proies, tous les soirs. Je crois les jambes, je sens mon entre-jambe se contracter et se relâcher plusieurs fois d'affilé. De multiples frissons me traversent et je ne me lasse pas de cette sensation. Mon souffle s'accélère, mes pensées sont bien trop ailleurs. Je l'imagine nue entre mes cuisses. L'homosexualité est très mal vue en Russie, j'essayais d'être la plus discrète possible lorsque mes envies lesbiennes prenaient le dessus. Je la scrute du regard de bas en haut en insistant. Je pose mon verre dans un sourire et lui tourne le dos pour aller dans un coin du bar, bien plus discret. Il fait noir mais je sais qu'elle me suis. Les lumières des projecteurs sont aveuglantes, les effets de lumières rendent la vision des autres personnes bien plus compliqué. Elle est à côté de moi et ne dit rien, je sais qu'elle attend que je fasse le premier pas. Je la plaque au mur sans rien dire et sans rien faire, la salle est trop bruyante pour parler de toute manière. Je l'attrape par les cheveux et l'oblige à aller sous ma jupe. Elle se laisse faire, mon sourire change. Mes doigts maintiennent son visage au niveau de mon entre-jambe et je la force à continuer jusqu'à ce que le travail soit terminé et je pourrais enfin quitter cet endroit et trouver un homme à qui voler un peu de virilité.