Je bouge la tête au rythme de la musique entraînante, en me laissant aller, la tête vide. Il n’y a que cette chanson, sur laquelle je peux danser à toutes les soirées en l’appréciant toujours autant. C’est dingue dans quel état une simple soirée peut te mettre. La LSD consommée avant aide, il faut l’avouer, sans compter sur les quelques verres offerts par deux garçons incroyablement laids mais généreux. Savoir profiter des bonnes personnes est essentiel pour profiter pleinement d’une fête. Et puis, il y a cette brunette, jeune et pétillante, qui danse au milieu de la piste sans se prendre la tête. Je ne lui parle pas, c’est inutile dans une soirée comme celle-ci, nos corps font le reste. Je me colle à elle, continuant de me déhancher, consciente des regards qu’on pourrait nous lancer. Nous poursuivons ainsi longtemps, les chansons défilent, nous nous collons davantage encore, jusqu’à ce que nos mouvements deviennent carrément provocateurs. Tantôt elle ondule ses fesses contre moi, tantôt c’est à mon tour et ainsi de suite. Et puis, sans vraiment que je m’y attende, elle colle ses lèvres contre les miennes, je lui rends son baiser avec force. On se caresse mutuellement en suivant le rythme de la musique, de plus en plus serrée l’une contre l’autre. Il est pas trop difficile de savoir comment tout ça va se terminer. Elle me propose d’ailleurs de venir chez elle et j’accepte sans hésiter, nous en arriverions forcément à se retrouver dehors cette boîte.
Chez elle, je ne prête même pas attention à la déco ou à la propreté. En fait, tout ce que je veux, c’est du sauvage, de la force, de la vrai baise, quoi. L’alcool me monte un peu trop à la tête, et je ne suis même pas sûre de me souvenir de tout ça. Alors j’en profite pour me foutre des règles, me foutre de la société tout entière. Quand la belle demoiselle ferme la porte, nous échangeons un regard dur, sexy, alors qu’elle s’excuse : « Désolé, je n'avais pas vraiment prévu d'avoir de la visite. » J’hausse les épaules, à vrai dire je ne regarde rien d’autre que ses yeux, ses beaux yeux foncés, je fais un pas en avant et pose ma main dans la sienne. Je ne sais même pas comment elle s’appelle, mais je m’en fous, elle est tellement sexy que je n’ai pas besoin de le savoir pour souhaiter la voir nue, là, tout de suite. Nue et attachée. J’ai pas envie d’un truc simple, ce soir, je veux vivre, ressentir quelque chose de fort, planer. Pour combler une brutale pulsion, je m’avance plus encore et je l’embrasse, en serrant ma prise sur son bras, comme si je voulais lui faire comprendre ce dont j’avais envie. Naturellement nos langues s’entremêlent dans nos bouches, je remonte ma main le long de son épaule et frôle son cou, rêvant de pouvoir le serrer un peu plus fort. La dominer. Qu’elle soit à moi, ce soir, rien que ce soir. C’est ce qu’il me faut. Alors, même si elle risque de me foutre dehors, je tente une approche très différente de ce dont j’ai l’habitude. Je fais danser mes doigts sur le haut de son corps, ses bras, son cou, puis son visage et enfin, je lui annonce, d’une façon on ne peut plus naturelle : « Tu sais quoi ? J’ai envie que tu m’obéisses, là, maintenant. » Je m’approche contre son oreille et murmure plus doucement : « Que je t’attache, que je te masturbe lentement, sauvagement et que tu me supplies de te laisser jouir, ce que je ne ferai que dans très très longtemps. » Voyant qu’elle ne se met pas à hurler comme une dingue, je mordille le lobe de son oreille comme pour faire passer le message.