Yaromir Vasylov

Je suis né en plein mois de Novembre quand les températures passent en négatif, mes parents m'ont toujours dit qu'ils avaient galérés d'ailleurs quand ma mère avait perdu les eaux. D'après mon père il y avait près de trente centimètres de neiges. Mon père à toujours été dans la police depuis qu'il était sorti de son service militaire. C'était là bas d'ailleurs qu'il avait fait la connaissance de ma mère qui avait une année en plus que lui.

J'avais toujours connu Moscou pour terrain de jeu, que cela soit dans le parc Gorki où j'allais le plus souvent car cela permettait à ma mère (qui avait mit sa carrière de secrétaire entre parenthèses pour m'élever le plus longtemps possible) de retrouver ses amies et qui n'était pas si loin de la maison familiale ou non loin d'un des nombreux terrains de foot de la ville où mon père m'emmenait lorsqu'il n'était pas en mission. Bref j'avais une enfance assez heureuse, je ne manquais de rien, j'avais des parents aimants et présent aussi souvent qu'ils le pouvaient (surtout pour mon père en faite) et surtout pas de frère et/ou soeur. Je pouvais paraitre égoïste en disant ça mais je ne voulais pas de frère ou soeur car j'avais une complicité avec une autre personne. Ma jeunesse tournait autour du sport même si au lycée, je développais des dont pour les arts, il faut dire qu'avec un oncle peintre et une cousine (de deux ans mon ainée) musicienne au conservatoire cela aidait à apprécier l'art surtout que cette famille était proche de la notre.

C'était d'ailleurs avec ma cousine que je connu mon premier baiser un soir alors que nous jouions à nous battre, je l'avais attrapée et plaquée sur le lit ou nous étions, nos lèvres se sont rapprochées et nous nous sommes embrassés. Nous avions quinze et seize ans à l'époque, je dois dire que j'en garde un délicieux souvenir car déjà à l'époque cette demoiselle était assez sexy. Depuis on était encore complice et même s'il nous arrivait de nous embrasser de temps en temps, nous n'avions jamais franchi un cap supplémentaire et encore aujourd'hui nous ne l'avons pas franchi. Je ne pense pas que nous le franchirons un jour d'ailleurs.

Je continuais mes études mais je savais déjà ce que je voulais faire de ma vie, je voulais suivre les traces de mon père dans la police. A ma majorité, je terminais mes études et je devais faire un choix, il ne fut pas dur et long, je prenais directement la direction de l'académie de police un peu contre l'avis de ma mère. Mon père lui était plutôt fier. Ce fut dur, parfois pénible mais mon caractère et les sports que j'avais pratiqué m'avaient appris à ne rien lâcher, vraiment rien. Je ne le fis pas, au contraire, je finissais même l'académie avec mention au point de me retrouver dans le même commissariat que mon père par surprise.

Un soir alors qu'il y avait un derby entre le CSKA et le Spartak (l'ennemi juré) mon père était appelé en renfort comme de nombreux autres policiers, il y avait une menace d'affrontement entre gang rivaux, cette menaces fut mise à exécution, il y eut de nombreux affrontements, de football il n'en fut nullement question, ce fut décrié comme le match de la honte par beaucoup de journaux. Alors qu'il se rendait avec son coéquipier non loin du stade, mon père fut pris à partie par des supporters du Spartak dont un particulièrement ... Un homme d'après les dires de certains témoins. Les renforts n'arrivèrent pas à temps. Ils retrouvèrent les corps de mon père et de son ami en sang dans un coin sombre, battu à mort comme des chiens ... Arrivés rapidement sur les lieux les médecins ne purent rien faire pour lui. Une lame lui avait perforé une artère principale ... Hémorragie interne nous disait-on une fois la mauvaise nouvelle apprise.

Depuis ce soir là, je me suis juré d'attraper ce pourri qui lui a fait ça ... Je suis passé à la criminelle espérant ainsi pouvoir enquêter dans mon coin sur cette pourriture. Je hais le Spartak et tout ce qui fait de ce club ce qu'il est non pas pour le foot mais parce que je suis certain que le meurtre de mon père n'est pas qu'un banal affrontement entre force de police et hooligans de ce dit club. Mais bel et bien un ordre d'un de ses dirigeants ... Je n'en ai pas encore les preuves mais je les aurais et un jour je me vengerai.