Sujet: NOGVE ▬ At home, it's very simple. Lun 24 Mar - 22:27
At home, it's very simple.
Moscou n’a jamais été ta ville préférée, quitte à choisir, tu aurais bien aimé habité dans un endroit chaud, accueillant, pleins de touristes tout au long de l’année, mais c’était en quelques sortes ta ville natale, alors tu ne te voyais pas réellement habité ailleurs non plus. Tu connaissais presque tout le monde ici, toute ton histoire s’était écrite dans les rues moscovites, dans les bars, les petits quartiers malfamés et même les hôtels au grand luxe. Ta vie n’aurait pas pu être aussi bonne si tu avais grandis ailleurs, si tu avais grandit à Belfast, il y a des chemins que tu n’aurais pas suivit, mais en même temps, maintenant que tu t’es enlisé dans ce genre de vie, tu ne vois vraiment pas avec un autre avenir, c’est ça qui te plaît. L’adrénaline du quotidien, les rebondissements impromptus liés aux activités illicites et les nuits de plaisirs malsains passés dans des bras différents et aussi délectables les uns que les autres. C’était ta vie, la seule qui te plaisait et celle pour laquelle tu étais fait. Mais il fallait aussi faire face aux épreuves du quotidien, comme affronter un client qui n’avait pas eu l’air pleinement satisfait, et même si tu en connaissais les raisons, tu voulais toi-même aller t’assurer que votre malentendu était fini et que tu restais tout de même dans ces bonnes grâces. C’était un client important à tes yeux, important et très influent dans tout Moscou. Alors ce matin là, après avoir passer une bonne demi heure sur ton balcon à fixer les avenues et rues de Moscou, tu t’étais décidé à aller le trouver sur son lieu, comme preuve de ton attachement. Douché, habillé, prêt, tu étais sorti de ton appartement, en prenant bien soin comme toujours de fermer derrière toi, tu n’habitais quand même pas le quartier le plus chic de tous les quartiers moscovites.
Tu n’as jamais aimé marcher, et pourtant, tu n’avais désormais plus le choix, la grève de tous les moyens de transport qui aurait pu t’être utile avait décidé de ton sort pour la journée. Tu aurais pu demander à Elias de t’emmener, mais le mettre au courant de cette petite visite que tu estimais comme une surprise n’aurait pas été une bonne idée, et ne lui aurait certainement pas plu d’ailleurs. Il t’en aurait même empêché. Mais ta décision était prise, tu irais le voir, coûte que coûte, même si tu devais traverser Moscou à pied pour cela. Tu entamas alors ta marche sur les pavés enneigés des trottoirs, traçant ton chemin comme s’il avait été le dernier avant ta fin, la tête bien enfoncé dans ton écharpe et les mains dans les poches de ton gros manteau. Les journées se faisaient de plus en plus fraîche, le climat enneigé n’aidait pas, et l’hiver arrivé à son rythme, heureusement que tu t’étais habitué au climat peu favorable du nord depuis toujours. Après de longues minutes de marche, tu arrivas enfin dans le quartier désiré, mais le plus dur restait encore à faire. Il fallait que l’on accepte de te laisser entrer et il fallait en plus de cela que tu trouves l’objet de tes désirs et si possible, sans que l’on ne te remarque. Les gens connaissant ta réputation pourrait se poser des questions en te voyant entrer dans un tel bâtiment, surtout au vu de l’animosité régnant entre ton petit gang de rue et la mafia ancienne abritée par l’immense bâtiment que tu avais devant les yeux. Malgré tout, tu entamas ton approche et tu rentrais à l’intérieur du prestigieux monument, te réchauffant immédiatement et enlevant alors ton écharpe et ton manteau. Tu laissais alors le tout à la réception, après tout, ils étaient là pour ça et tu demandais le bureau d’Ilyas, ce serait plus simple ainsi plutôt que de devoir fouiner un peu partout, même si tu étais doué pour ça aussi. Ton tee-shirt assez léger laissait entrevoir le tatouage de ton gang, cette mante religieuse que tu arborais fièrement peu importe l’occasion. Après tout, tant pis, si on te demandait pourquoi tu étais là, tu prétendrais une affaire à voir entre ton gang et la mafia russe dans la branche Wijkner. Tu déambulas alors dans les couloirs, à la recherche du trésor perdu, ou plutôt du patron perdu, cet endroit ressemblant à un véritable labyrinthe pour toi. Finalement, tu passas devant quelques personnes, mais ta fierté en aurait pris un coup si jamais tu t’étais laissé tombé à demander de l’aide à des sous-fifres, mais enfin, ils étaient certainement là pour ça. Tu te dis alors que la prochaine personne que tu verrais t’aiderait certainement à t’y retrouver et s’il était mignon, tu lui offrirais même une récompense pour sa gentillesse et son aide. Alors, tu vis un garçon arrivait vers toi, malgré son regard légèrement agressif, tu t’arrêtas et attendis qu’il s’approche encore avant de demander, d’une voix sûr et légèrement suave : « Excusez-moi, je cherche le bureau de votre patron, vous pourriez m’aider par hasard ? »